Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le label bio ne garantit pas toujours l’absence d’huile de palme dans les pâtes à tartiner. Par conséquent, il est conseillé de vérifier attentivement si le produit contient ou non cette huile, dont l’impact sur l’environnement est catastrophique (elle se retrouve, par exemple, dans le pot de pâte à tartiner bio de Carrefour ou dans la pâte à tartiner Noiseraie), surtout étant donné que certains produits bio sont beaucoup plus onéreux que le Nutella.
Le lait et les œufs bio, bien qu’exempts de pesticides, contiennent un certain nombre de polluants cancérogènes. Ils contiennent notamment des dioxines et des PCB en quantité paradoxale, même davantage que les produits dits conventionnels. Ces dioxines proviennent de rejets industriels, notamment des incinérateurs, tandis que les PCB, produits chimiques dont la fabrication est interdite en France depuis 1987, ont tendance à s’accumuler dans les sols pendant de nombreuses années. Une anomalie du label bio qui favorise les élevages en plein air, mais néglige le contrôle des sols. Ainsi, un éleveur peut convertir son champ en bio, même s’il est proche d’une source de pollution industrielle.
La moitié des huiles d’olive bio analysées contiennent des plastifiants, particulièrement des phtalates. Ces perturbateurs endocriniens sont présents en grande quantité dans les huiles en provenance de Tunisie (3 sur 4), et proviennent des matériaux plastiques utilisés lors de la récolte des olives ou de la production d’huile. Ces plastifiants migrent ensuite dans les matières grasses. Pourtant, ces perturbateurs endocriniens sont absents de certaines huiles non bio, qui sont par ailleurs moins chères. Ainsi, le prix et le label ne sont pas toujours garants de qualité.
De nombreux produits estampillés bio ne garantissent pas pour autant une meilleure qualité pour la santé. C’est le cas des jus de fruits biologiques ou des gâteaux bio, souvent excessivement sucrés. Parmi les jus analysés, le Bio Mangue-Passion de la marque Pressade est mis en cause, étant jugé « aussi sucré » que du Coca-Cola.
De plus, l’étiquette de cette brique promeut des arômes qui ne constituent qu’une petite partie de la composition du produit : l’information donnée au consommateur est donc trompeuse.
En ce qui concerne les problématiques d’étiquetage, le cas de Volvic, qui a lancé une eau certifiée bio. Le problème réside dans le fait que l’eau en elle-même n’est pas bio, seule la touche de jus de citron qu’elle contient l’est. Or, ce jus ne représente que 1 à 1,5 % de la boisson. De plus, cette bouteille est vendue deux fois plus cher que la même version non bio. Il devient donc évident qu’il ne faut pas se fier aveuglément à l’étiquette bio, mais plutôt vérifier la composition du produit.
Alors que faire ?
Opter pour des enseignes pionnières dans le domaine, offrant une sécurité accrue et une plus large gamme de produits bio. Parmi elles, l’enseigne Biocoop, l’une des rares enseignes bio encore indépendantes. En effet, Naturalia appartient par exemple au groupe Casino depuis 2008. Cependant, bien que La Vie Claire soit la propriété de deux holdings, on peut constater les efforts réalisés en matière de responsabilité sociale des entreprises.
Favoriser les circuits courts, qui sont plus authentiques et de meilleure qualité. Le magazine souligne la diversification des initiatives visant à rapprocher le consommateur du producteur, comme les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) ou La Ruche qui dit Oui !, en passant par des initiatives plus locales que l’on peut trouver sur le site Monpanierbio.com.
Nous recommandons de privilégier l’achat en vrac pour des courses sans déchets, alliant ainsi le bio à la protection de l’environnement en réduisant l’utilisation de plastique. Cette tendance, en plein essor, permet souvent d’acheter les produits à moindre coût.
Source 60 millions de consommateurs ( enquête 2019).
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