Muriel Robin s’est entretenue avec France Inter, partageant ses sentiments d’admiration envers l’actrice Annie Girardot, en particulier pendant sa jeunesse marquée par des moments sombres. L’occasion de cette discussion était sa participation à la pièce de théâtre « Lapin », écrite par Samuel Benchetrit, où elle jouera aux côtés de Pierre Arditi à partir du 21 septembre prochain au théâtre Édouard VII à Paris.
Au cours de l’interview pour le podcast Totémic, Muriel Robin, âgée de 68 ans, a exprimé son profond respect pour Annie Girardot, qui a joué un rôle crucial dans sa vie en l’aidant à surmonter des pensées suicidaires et à s’accepter telle qu’elle était.
Elle a partagé un souvenir poignant de sa jeunesse, se remémorant une sortie au cinéma à l’âge de 15 ans où elle a vu un film avec Annie Girardot. « Je suis seule, j’ai 15 ans. Je regarde l’écran… J’ai la couleur des fauteuils, je me vois me dire en regardant Girardot sur l’écran : ‘Quand tu seras vieille, je serai là pour toi.’ Et c’est ce qu’il s’est passé », a-t-elle déclaré. Muriel Robin s’est identifiée au style presque androgyne d’Annie Girardot, qu’elle a vu dans des films tels que « La Pianiste » de Michael Haneke et « Rocco et ses frères » de Luchino Visconti. Elle a expliqué : « Elle a une féminité dans laquelle je peux me retrouver », soulignant que ce n’était pas le cas avec d’autres stars de l’époque comme Brigitte Bardot, avec qui elle ne se sentait pas en phase.
Muriel Robin a également souligné l’importance de l’attitude d’Annie Girardot envers la féminité et l’expression de soi. Elle a déclaré : « Annie Girardot a une voix, elle est grave, elle a un débit avec son accent. Elle a les cheveux courts, ça n’existe pas. On peut être actrice, avoir les cheveux courts et une voix grave. »
Malgré le fait qu’Annie Girardot ne soit pas considérée comme conventionnellement belle, Muriel Robin a insisté sur le fait que son apparence physique n’était pas le point central. Elle a expliqué que ce qui importait, c’était la façon dont l’actrice évoquait des émotions et captivait le public. En voyant Annie Girardot à l’écran, Muriel Robin a trouvé un modèle qui l’a empêchée de sombrer dans le désespoir. Elle a conclu en disant : « Donc elle m’a sauvé la vie en quelque sorte. Je n’étais plus seule. J’avais une route un peu ouverte, un chemin plus que débroussaillé par quelqu’un. » Cette discussion sincère avec France Inter met en lumière l’impact profond qu’une figure comme Annie Girardot peut avoir sur la vie d’une personne. (Source : France Inter)
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