L’octocrylène, un filtre UV chimique largement utilisé dans de nombreuses crèmes solaires, est au cœur d’une controverse scientifique depuis plusieurs années. Ses effets néfastes sur l’environnement ont récemment conduit l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) à demander son retrait.
Dans le cadre d’une évaluation en cours des effets de l’octocrylène sur la santé humaine et l’environnement, l’Anses a soumis une demande de restriction au gouvernement français. Cette substance est actuellement réglementée par le règlement européen « Reach », qui évalue les substances chimiques utilisées en Europe.
L’évaluation de l’Anses a soulevé des préoccupations quant aux risques environnementaux associés à l’octocrylène, en particulier pour les écosystèmes marins et les coraux. Certains territoires, comme les Îles Vierges des États-Unis et la République des Îles Marshall, ont déjà interdit cette substance dans les produits de protection solaire.
De plus, des chercheurs ont découvert que l’octocrylène se transforme en un composant appelé benzophénone, considéré comme perturbateur endocrinien et potentiellement cancérogène, une fois que le tube de crème solaire est ouvert. Ces éléments renforcent la nécessité de restreindre l’utilisation de l’octocrylène dans les crèmes solaires, voire de l’interdire complètement.
Cependant, le processus de retrait de l’octocrylène rencontre des obstacles du côté du ministère de la transition écologique, ce qui a créé une « situation de blocage inédite », selon des sources internes. Le gouvernement français doit maintenant porter la demande de restriction à Bruxelles, où la décision finale sera prise.
L’Anses et d’autres défenseurs de l’environnement plaident en faveur de l’interdiction de l’octocrylène dans les crèmes solaires pour préserver la santé des écosystèmes marins et réduire les risques pour la santé humaine. Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, soutient l’analyse des options possibles et affirme que l’interdiction de l’octocrylène sera étudiée dans le cadre de cette démarche.
En conclusion, l’octocrylène fait face à des pressions croissantes pour son retrait des crèmes solaires en raison de ses effets néfastes sur l’environnement. Alors que l’Anses demande sa restriction, il reste à voir si les autorités européennes prendront des mesures pour éliminer les risques associés à cette substance chimique largement répandue.
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